Cette réforme qualifiée d'"historique" doit organiser les hôpitaux sous forme de «communautés hospitalières de territoires». Il s'agit d'organiser des groupements d'hopitaux au sein d'un même bassin de population. "Le refus de la réforme conduirait à la fermeture des hopitaux (...) Les hopitaux doivent cesser de vouloir tout faire" à lancé le Président.
Les hopitaux auront le choix de rester indépendant ou pas. Cependant un système d'incitation financière a été mis en place. Les établissements qui acceptent de se mettre en "réseau" seront prioritaires pour bénéficier des financements de l'hôpital public, chiffré à 10 milliards d'euros.
Autre axe de réforme : la gouvernance de l'hôpital. «Un patron et un seul», a martelé Nicolas Sarkozy. Ce sera donc le directeur de l'hôpital. Le conseil d'administration deviendra un conseil de surveillance, chargé de valider la stratégie et de veiller à l'équilibre financier. A charge pour ce conseil de proposer des candidatures pour le poste de directeur d'hôpital, qui sera nommé par l'ARS. Son salaire pourrait être indexé sur la qualité des soins et la gestion des ressources humaines, a ajouté Nicolas Sarkozy.
Troisième chantier : la réforme des urgences. Les urgences hospitalières et la permanence des soins seront désormais gérées par les ARS, et regroupées sous un numéro unique. De même, les urgences ne seront plus la porte d'entrée obligatoire du système hospitalier. Nicolas Sarkozy demande par exemple «l'accès direct aux services de gériatrie, parce que les urgences n'ont pas que ça à faire».
Cette réforme de l'hôpital sera l'objet de nouvelles consultations, puis d'un projet de loi qui devrait être débattu au parlement cet automne.