A l’image de la refonte de la carte judiciaire qui faisait grincer des dents certains maires il y a quelques mois, la nouvelle carte militaire a été dévoilée hier par le 1er ministre François Fillon. Et une fois de plus, c’est parce que le monde change, que la réforme est nécessaire et indispensable.
Certains s’étonnent encore que l’Est soit la région la plus bousculée. Mais soyons logique un instant : c’est l’histoire qui en a décidé ainsi. La guerre face aux allemands nous a amené à créer plus de bases dans le Nord Est plutôt que dans le Sud. Pas besoin d’être passionné d’histoire pour le comprendre. Aussi, dans un contexte international où la France « tend la main » à un grand nombre de pays, la réforme prend tout son sens.
Aujourd’hui, parmi les 83 villes « touchées », il n’y a pas de perdant contrairement à ce que l’opposition souhaite faire croire. Le ministre de la Défense Hervé Morin a pris en compte les régions déjà frappées par les restructurations, éprouvées par une démographie en baisse ou un taux de chômage élevé. Ainsi, les villes telles que Chaumont, Mourmelon ou Charleville Mézières, n’ont pas fait l’objet d’une quelconque amputation. Pour les autres, des compensations de l’Etat pourraient ressembler à la création de « zones franches » afin d’attirer de nouvelles entreprises. Autre exemple à Dieuze (57) où le Maire menaçait de démissionner, le 13ème RDP deviendra une école militaire.
Cette réforme s’accompagnera de 54000 suppressions de postes essentiellement dans l’administration militaire. Le budget du Ministère de la défense n’étant pas revu à la baisse, les 2 milliards d’euros économisés par an permettront de réaliser des investissements en équipements. « Un outil de défense qui ne s’adapte pas, contribue à affaiblir la nation ». La modernisation des moyens matériels, c’est aussi l’un des objectifs majeurs de cette réforme.